On distingue 7 étapes dans la fabrication artisanale des santons de Provence :

  • La création du modèle sculpté dans l’argile crue. Il se tient toujours sur un socle, généralement circulaire et faisant partie intégrante du personnage. Il devra être plus grand que la taille souhaitée à cause du rétrécissement dû au séchage;
  • La fabrication d’un moule se réalise en 2 ou plusieurs parties. Sa matière est le plâtre avec des encoches mâles et femelles permettant une jointure idéale;
  • Le moulage en pressant un colombin d’argile fraîche dans des moitiés creuses du moule. Puis on assemble les parties et on les presse. On ouvre ensuite le moule puis on découpe grossièrement le surplus d’argile (la “barbe”) autour du sujet et délicatement on décroche le santon qui est mis à sécher;
  • L’ébarbage est la finition pour enlever toute trace de jointure en grattant progressivement la “barbe” avec un couteau;
  • Le séchage qui est l’étape de repos de la pièce;
  • La cuisson: le sujet est cuit au four pendant 12 h à 900°C environ;
  • La décoration se fait couleur par couleur, avec des pinceaux de décoration. Les premiers santonniers se servaient d’un mélange confectionné par eux-mêmes et constitué de pigments en poudre, de gomme arabique et d’eau. Aujourd’hui nous utilisons les gouaches acryliques, vinyliques, disponibles dans le commerce. Nos décoratrices appliquent les couleurs au gré de leur envies, faisant ainsi de chaque pièce un objet unique.

 

Un peu d’histoire …

«Le Moulin à Huile», fondé en 1991 à Aubagne par Patrice JARQUE est une entreprise artisanale. A ses débuts l’entreprise fabrique des fèves pour l’épiphanie puis se diversifie en créant des santons et des décors de crèches.
«Le Santon» Les premiers santons étaient confectionnés en mie de pain, peu à peu l’argile rouge de Provence a été privilégiée pour la fabrication. Les santons sont longtemps restés de fragiles créations en argile crue puis la cuisson s’est imposée un peu partout.
C’est un marseillais, Jean-Louis Lagnel qui, aux alentours de 1800, fut le premier fabricant connu de santons. Et c’est une aubagnaise, Thérèse Neveu qui a eue l’idée de les cuire. Depuis, le métier de santonnier s’est ajouté aux métiers traditionnels de la Provence. Il existe de nos jours plus de 200 ateliers à travers la région.